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Air intérieur : un arrêté classe les produits de construction et de décoration

Une étiquette pour noter les émissions polluantes des produits de décoration et de construction

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L'air de nos intérieurs est pollué, c'est un fait. Une partie des substances en question provient des produits que nous utilisons pour construire et décorer nos maisons. Pour limiter ces pollutions et inciter les fabricants à changer leurs produits, une étiquette d'évaluation sera apposée à partir du 1er janvier 2012.

 

Air intérieur : le bilan


L'Observatoire de l'air intérieur a mené une étude sur 567 logements français. Les résultats sont plutôt alarmants : 9 % des foyers ont des concentrations de polluants très élevées. Il faut savoir que l'on considère aujourd'hui qu'en moyenne l'air intérieur est plus pollué que l'air extérieur, même en ville. L'impact de ces substances sur notre santé est d'autant plus important que nous passons entre 70 et 90 % du temps dans des espaces clos.

Cette pollution de l'air intérieur provient notamment des substances contenues et libérées par les produits de décoration et de construction :

  • isolants,
  • peintures,
  • revêtements de sol,
  • vernis,
  • colles,
  • adhésifs...


Ils contiennent des substances toxiques, allergisantes, irritantes, voire cancérigènes, comme :

  • les formaldhydes,
  • le toluène,
  • le styrène...


Bon à savoir : Des études tendent à montrer que certaines plantes vertes auraient la capacité de dépolluer l'air intérieur. De plus, aérer manuellement et quotidiennement son logement est indispensable pour renouveler l'air.

Ces produits bientôt étiquetés


Face à ce constat, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde et Xavier Bertrand ont choisi d'informer les consommateurs. Le but est de leur apporter un critère de choix supplémentaire lors de l'achat de produits de construction et de décoration : l'impact possible sur l'air intérieur.

L'arrêté du 13 mai 2011 a ainsi créé une étiquette visant à informer clairement et rapidement les consommateurs. De lecture simple, elle est composée de deux cases :

  • la note : de A+ pour les moins polluants, à C pour les plus polluants,
  • un schéma : il représente un nuage plus ou moins pollué à l'intérieur.


Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, il s'agit non seulement d'inciter les français à opter pour les produits les moins polluants. Cet arrêté constitue aussi : « un signal fort vis à vis des industriels, afin de les inciter à faire évoluer leur production vers une offre plus respectueuse de la santé ».

L'arrêté contient un tableau des seuils* par substances :


Classes
C
B
A
A+
Formaldéhyde
>120
<120
<60
<10
Acétaldéhyde
>400
<400
<300
<200
Toluène
>600
<600
<450
<300
Tétrachloroéthylène
>500
<500
<350
<250
Xylène
>400
<400
<300
<200
1,2,4-Triméthylbenzène
>2000
<2000
<1500
<1000
1,4-Dichlorobenzène
>120
<120
<90
<60
Éthylbenzène
>1500
<1500
<1000
<750
2-Butoxyéthanol
>2000
<2000
<1500
<1000
Styrène
>500
<500
<350
<250
COVT
>2000
<2000
<1500
<1000
* Seuils en µg/m³

Pour en savoir plus :
L'arrêté du 13 mai 2011

Lire aussi :
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Perrine Roux - Je gère mon immobilier
Publié le 18/05/2011 à 00:00

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