Première baisse en plusieurs mois
Depuis le début de l'année 2011, les taux d'emprunts immobiliers étaient en hausse. Mais, les mois de juillet et août ont été plus cléments puisque les banques ont stabilisé ces taux.
En septembre, et contrairement à ce que nombre d'observateurs envisageaient, les taux ne sont pas restés stables. En effet, Meilleurtaux enregistre une baisse moyenne de 0,13 % pour environ un tiers des banques partenaires. Un changement notable donc, puisqu'il n'y avait plus eu de baisse depuis le début de l'année. La plus forte est de 0,30 %.
La situation est semble donc actuellement favorable pour les acquéreurs, d'autant plus que 60 % des banques ont opté pour la stabilité en cette rentrée. Seule 9 % ont imputé une augmentation à leurs taux, de 0,12 % en moyenne.
Il faut aussi noter que les notaires de France ont enregistré une chute des prix de ventes cet été, y compris sur les terrains à bâtir. Paris, jusqu'alors exception, commence aussi à suivre cette tendance. Les prix n'ont pas encore baissé, mais leur hausse, jusque là vertigineuse, semble se ralentir.
L'OAT 10 ans comme référence
Cette baisse des taux s'explique par la chute de l'indice OAT 10 ans, qui est le taux des obligations de l'État. Ce dernier est utilisé comme référence par les banques pour fixer leurs taux d'intérêt. Or, après être resté stable tout l'été, il a chuté fin août et est ainsi passé de 3,80 % en avril à 2,68 % le 7 septembre dernier. Il arrive ainsi au même niveau qu'à l'automne 2010, période où les taux d'intérêt étaient au plus bas depuis 20 ans.
L'avenir du marché
Il est actuellement difficile de se prononcer sur les tendances à venir des taux des crédits immobiliers. La tendance la plus retenue par les observateurs est la stabilité, car les banques attendraient de connaître l'évolution de l'OAT 10 ans.
Pour l'heure, ce dernier chute du fait d'une part de la situation des pays Européens surendettés, dont le taux OAT 10 ans augmentent (a contrario, celui des pays bien noté comme la France baisse). D'autre part, la situation boursière actuelle incite les investisseurs à se tourner vers les obligations, faisant par la même baisser leurs taux.
Par contre, si la crise de la dette perdure, les banques pourraient remonter les taux pour se trouver dans une situation moins risquée. Mais pour l'heure, cette hypothèse n'est pas privilégiée par les observateurs.