Moins 25 % dans le collectif
Le logement dans le collectif semble être le plus touché par le durcissement de cette crise du logement, selon le rapport publié le 10 mai 2012 conjointement par la Fédération des promoteurs immobiliers et l'Union des maisons françaises.
Le rapport précise en effet, que les chiffres restent dans la continuité de ceux de 2011, c'est-à-dire toujours à la baisse. Ainsi, au premier trimestre 2012, 12 757 logements ont été vendus dans le collectif, soit une baisse de 25 % par rapport au premier trimestre 2011 et de 39 % par rapport au premier trimestre 2012.
De manière générale, cette chute des ventes touche toute la France, mais de manière plus marquée dans les zones peu tendues, particulièrement en zone B2.
Moins 17 % dans l'individuel
L'individuel ne semble pas échapper au durcissement de la crise du logement, mais serait moins touché que le collectif. Selon le rapport, les ventes ont baissé de 17 % par rapport à l'an dernier, et de 32 % par rapport au premier trimestre 2010. La Fédération des promoteurs immobiliers et l'Union des maisons françaises ont enregistré 31 834 ventes au premier trimestre 2012.
Les causes de l'aggravation
Pour ces deux organes les raisons de cette nouvelle chute des ventes résident d'une part dans la baisse des aides et incitation à l'investissement. Le rapport dénonce en effet la diminution du taux de réduction du Scellier (de 25 % à 13 %) qui aurait entrainé un retrait des investisseurs. Les différentes baisses des aides d'accession à la propriété sont aussi pointées du doigt, notamment la reconfiguration du PTZ qui aurait particulièrement impacté les ménages modestes et les primo-accédants.
Les banques sont aussi dans le collimateur de ce rapport, les conditions d'obtention d'un crédit immobilier seraient devenues aujourd'hui trop restrictives, empêchant les particuliers d'investir.
Vers une nouvelle aggravation ?
Le rapport est plutôt pessimiste. Selon lui, si les conditions restent identiques, nous allons vers une nouvelle baisse. Les ventes dans le collectifs pourraient alors atteindre les niveaux de 2008, soit 75 000 à 80 000. Dans l'individuel aussi la chute des ventes devraient se poursuivre, pour atteindre les 120 à 130 000 en 2012.
La crise du logement pourrait aussi s'étendre aux mises en chantier. Les deux organismes font en effet part de leur crainte de voir des projets arrêtés, alors même qu'ils auraient obtenus un permis de construire.
Pour en savoir plus :
Fédération des promoteurs immobiliers
Union des maisons françaises
