Une profession oubliée
Les gardiens d'immeubles, ou concierges, sont de moins en moins nombreux : moins 23 % en 10 ans. C'est aussi une profession vieillissante puisque la moyenne d'âge est actuellement de 48,5 ans. Peu attractive, supplantée peu à peu par les caméras et les digicodes, cette profession est pourtant un élément indispensable de la bonne marche d'un immeuble et une source d'emplois stables.
Pour attirer des demandeurs d'emplois vers cette profession et lui donner un petit coup de jeune, le Ministère du Logement avait lancé une campagne de communication en juin dernier. Et pour aller encore plus loin, l'association Egerie, présidée par Sébastien Lioret, a créé l'École française de gardiens d'immeubles.
En effet, le gardien d'immeuble apporte de nombreux services aux habitants et propriétaires : petites réparations, lien social, récupération de courriers, assure le respect du règlement intérieur...
Une formation complète
L'École française de gardiens d'immeubles a été inaugurée le 7 novembre par Benoist Apparu dans le 15ème arrondissement de Paris. Elle accueille désormais sa première promotion d'une vingtaines d'étudiants. Objectif, leur permettre de trouver un emploi pérenne grâce à une formation complète, polyvalente, à la fois théorique et pratique.
Ainsi, les 400 heures de cours réparties sur deux mois, plus un mois de stage, sont réparties entre des matières théoriques et pratiques :
- communication,
- droit immobilier et de la copropriété,
- gestion des conflits,
- petites réparations,
- secourisme,
- nettoyage,
- informatique,
- coordination des intervenants dans l'immeuble...
Cette formation permet ainsi de travailler aussi bien dans un immeuble du parc public que du parc privé, de manière adaptée aux nouvelles exigences des habitants. Les gardiens diplômés pourront ainsi par exemple effectuer des états des lieux, coordonner l'intervention de professionnels du bâtiment, gérer des conflits entre les occupants...