Un marché à la hausse
Dans son édition du 12 janvier 2013, The Economist a publié son étude sur la surévaluation des prix de l'immobilier dans le monde. Sa conclusion : beaucoup de marché immobiliers sont surévalués, avec en tête la France.
Le boom de l'immobilier qui a précédé la crise économique a été de très forte ampleur. Mise à part quelque rares exceptions, la tendance était alors haussière. Aujourd'hui, la situation s'est diversifiée, si bien que dans le monde, l'hebdomadaire identifie aussi bien des marchés à la hausse qu'à la baisse. De très fortes hausses des prix ont ainsi été enregistrée à Hong Kong en 2012, malgré les incitations gouvernementales pour ralentir cette augmentation. À l'inverse, la plus forte chute a été enregistrée en Espagne, particulièrement touchée par la crise économique. Malgré cette baisse de 9,3 %, le marché reste surévalué de 21 %.
La France en tête de la surévaluation
La France a enregistré une légère baisse des prix l'an dernier, mais cela n'a pas suffit. La France est aujourd'hui le pays au monde où les prix de l'immobilier sont le plus surévalués. Il y a un an, le marché Hexagonal était en seconde place derrière la Belgique. Selon The Economist, la situation ne devrait pas changer en 2013, ce qui est d'autant plus préoccupant compte tenu de la conjoncture économique et des revenus des ménages.
En matière de loyers, la France est le numéro européen et le numéro 4 mondial de la surévaluation par rapport aux prix de l'immobilier, avec un taux ratio prix loyer de 50 %. C'est le Canada qui est le numéro 1 mondial en la matière, avec 78 %, puis Hong Konf (69 %) et Singapour 57 %.
Mais, concernant la surévaluation des prix de l'immobilier par rapport aux revenus, la France est en tête avec 35 %, suivie par le Canada avec 34 %, puis les Pays-Bas 33 %.
L'Allemagne, le bon élève
En Europe, le pays dans lequel le marché immobilier est le plus exemplaire, c'est l'Allemagne. En effet, les prix par rapport aux revenus sont sous-évalués de 17 %. Les taux d'intérêts et le chômage bas expliquent cette situation.
La hausse des prix y est restée modérée (2,7 %), à un taux équivalent à celui de l'an dernier. L'hebdomadaire estime ainsi que les propriétaires vendeurs devraient faire des plus-values en 2013.