Le gel des prix du gaz
Bonne nouvelle pour les particuliers : le prix du gaz n'augmentera pas au 1er octobre prochain. Le Ministre de l'Énergie, Éric Besson a décidé de ce nouveau gel le 22 septembre dernier. Ce blocage fait suite à celui de juillet dernier.
Par contre, le prix de gaz pour les entreprises va augmenter quant à lui de 4,9 % au 1er octobre 2011.
Une décision critiquée
La Commission de régulation des énergies a fait part dans une délibération du 9 juin 2011, estime qu'une augmentation générale des prix du gaz est indispensable, compte tenu de la hausse des prix du pétrole. En effet, les prix du gaz sont indexés sur ceux du pétrole.
Dans un communiqué, GDF Suez a dit « regretter la décision du Gouvernement français ». Le fournisseur de gaz estime que le manque à gagner s'élève à 290 M € sur le deuxième trimestre 2011 et que le gel des prix lui a déjà coûté 340 M €.
GDF Suez affirme que le gel ne serait pas conforme « ni au contrat de service public signé entre l'État et l'entreprise, ni aux dispositions législatives et réglementaires concernant l'évolution des tarifs du gaz naturel ».
Le fournisseur réclame ainsi que les coûts ainsi engendrés soient couverts et a d'ailleurs annoncé qu'il allait saisir les juridictions compétentes pour faire valoir ses droits en la matière.
La fixation controversée des prix du gaz
La nécessité d'une augmentation des prix du gaz est contredite par l'association nationale des consommateurs et usagers (CLCV), laquelle réclame une réforme. Selon cette association, les prix du gaz naturels sur les marchés mondiaux sont en baisse depuis 3 ans, du fait notamment de l'augmentation des ressources disponibles ou encore de l'amélioration des techniques de transport...
Une analyse confirmée par le Service de l'observation et des statistiques du Ministère du Logement, selon lequel, les prix du gaz naturel ont baissé en moyenne de 3 % dans l'Union Européenne pour les entreprises et de 2 % pour les particuliers. La France a quant à elle des prix légèrement supérieurs à la moyenne européenne.
La CLCV estime donc que l'indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole n'est pas justifiée. Elle réclame une réforme incluant :
- une plus grande transparence sur les coûts d'approvisionnement,
- une réforme du calcul d'indexation afin que les consommateurs puissent bénéficier des baisses réelles du prix du gaz naturel,
- une contribution financière de GDF Suez afin de renforcer l'impact économique du tarif social.
Pour en savoir plus :
Service de l'observation et des statistiques
GDF Suez
CLCV