La valeur verte
L'Ademe définit la valeur verte comme la valeur additionnelle apportée à un bien par ses qualités environnementales :
- efficacité énergétique,
- types de matériaux utilisés,
- proximité des transports en commun...
Pour autant, le potentiel réel de cette valeur verte sur le marché immobilier n'avait pas encore été évalué. L'Ademe a donc mené une étude avec le Cabinet Sogreah afin de tenter de chiffrer ce futur potentiel. Une certitude ce dégage de ce rapport, la valeur verte devrait bien être un critère important dans l'avenir sur le marché immobilier.
Jusqu'à 100 €/m²
L'étude de l'Ademe a permis de donner une moyenne chiffrée de ce que devrait représenter la valeur verte à l'avenir. Elle estime ainsi que des travaux d'amélioration environnementaux d'un logement ancien, conduisant à une réelle amélioration, pourrait renforcer le potentiel de la maison, grâce à une valeur verte plus élevée, qui pourrait représenter jusqu'à 30 % de la valeur du bien.
Dans le neuf, la valeur verte devrait être encore plus importante. L'étude l'estime en effet à 100 €/m² dans l'individuel et à 60 €/m² dans le collectif.
Un critère de plus en plus important
Les caractéristiques environnementales d'un bien immobilier semblent revêtir de plus en plus d'importance pour les particuliers. L'étude de l'Ademe montre en effet que 76 % des Français reconnaissent l'intérêt de la valeur verte, et 45 % disent préférer un logement vert.
Un sondage mené par PAP va d'ailleurs dans ce sens, puisque seuls 17 % des personnes interrogées se disent ne pas être concernées par l'éco-conscience dans un logement. Pour 43 % c'est un vrai mode de vie et 23 % y voit des économies potentielles.
Ce sondage révèle d'ailleurs que 57 % des personnes connaissent l'étiquette énergie de leur logement. 35 % considèrent d'ailleurs qu'il s'agit d'un critère important et seuls 21 % n'y font pas attention.
Un critère encore flou
Malgré ces chiffres encourageants, du chemin reste encore à parcourir puisque l'étude de l'Ademe révèle qu'aujourd'hui, seules 19 % des transactions tiennent compte de la valeur verte. L'Agence estime d'ailleurs qu'il faut encore sensibiliser et informer professionnels et particuliers, mais aussi fiabiliser les différents référentiels (DPE, labels...) et améliorer les outils de financement. Le sondage PAP montre d'ailleurs que 46 % des personnes interrogées estiment que les taux de crédit d'impôt développement durable ne sont pas assez attractifs.
Pour autant, l'Ademe estime que cette valeur verte a un vrai potentiel et qu'elle pourrait inciter à l'avenir les propriétaires à réaliser des travaux de rénovations énergétiques et environnementales. Le sondage PAP révèle que 27 % des personnes ont d'ailleurs déjà fait des travaux d'amélioration et que 33 % y pensent.
Pour en savoir plus :
Ademe