La location de tourisme dans la loi
Parmi les réformes instituées par la loi Alur, il y a celle concernant les locations meublées de tourisme. Le texte reconnaît en effet ces baux particuliers, et les définit comme « le fait de louer un local meublé destiné à l'habitat de manière répétée pour de courtes durées à une clientèle de passage qui n'y élit pas domicile ».
Or, ce type de locations saisonnières se multiplies, et certaines grandes villes ne voient pas cette progression d'un bon œil. C'est le cas de Paris, qui est parti en croisade contre l'accroissement de cette pratique, considérée comme lésant l'offre de logement dans les zones tendues pour les habitants locaux.
C'est ainsi que le nouveau cadre posé par la loi Alur pour les meublés de tourisme concerne Paris, la petite couronne, c'est-à-dire les départements de Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, mais aussi les villes de plus de 200 000 habitants.
Une pratique encadrée
La loi officialise donc l'existence de ces locations temporaires, la résidence principale étant celle où l'on réside au moins 8 mois par an. Sans encadrer le prix de la location de tourisme, elle prévoit deux cas :
- Le bailleur loue sa résidence principale. Dans ce cas, il n'a aucune démarche à remplir.
- Le bailleur loue sa résidence secondaire. Il doit alors obtenir une autorisation temporaire de changement d'usage.
Valable 1 ou 2 ans, l'autorisation temporaire de changement d'usage est demandée auprès de la mairie.
Bon à savoir : Si le bailleur met son bien en location sur internet ou via une agence immobilière, il doit alors certifier sur l'honneur respecter les dispositions de la loi Alur.
Meublé de tourisme ou non ?
Cette nouvelle norme pose toutefois le problème des locations meublées temporaires, qui ne s'adressent pas à des locataires vacanciers. Souscrire un bail temporaire, généralement de moins d'un an, intéresse le plus souvent les étudiants, les professionnels en formation ou en détachement, ou encore les particuliers dans l'attente d'un nouveau logement.
Le problème étant que la loi Alur ne précise pas l'expression « courte durée ». Pour l'heure, il est donc difficile de savoir si les locations meublés temporaires entrent dans le cadre de cette réforme des locations saisonnières.
Pour en savoir plus : Loi Alur