Un marché bloqué
Depuis septembre 2012, le réseau Orpi tire la sonnette d'alarme concernant les écarts entre les prix vendeurs et les prix de vente. Ces professionnels les considèrent en effet comme étant inquiétants. En effet, au premier semestre 2012, le différentiel pour les appartements atteignait 7 % et monte a 15 % sur l'année. Pour les maisons, le constat est le même : 10 % au premier semestre, 17 % sur l'année. Cette situation continue à s'aggraver en ce début d'année.
Les délais de vente subissent de fait un rallongement. En 2012, ils ont même dépassé la barre des 100 jours, contre 70 jours en 2011. Une situation d'autant plus critique, que le pouvoir d'achat en matière d'immobilier a pour sa part chuté de 15 à 25 % en 2 ans.
Pour le réseau, l'écart de prix entre la volonté du vendeur et l'état réel du marché est à l'origine de ce blocage. Il faut donc baisser les prix pour fluidifier à nouveau l'accès à la propriété.
Un programme pédagogique
C'est dans cet objectif, qu'Orpi a mis sur pied le programme « revisitons les prix ». Le but est une baisse allant de 5 à 15 % en fonction des localisations.
La situation serait en effet due à deux facteurs. Tout d'abord, les vendeurs ont une perception erronée du marché et souhaite vendre au prix le plus fort. D'autre part, les agents immobiliers doivent prendre conscience de leur rôle et participer à la fixation des prix, en estimant, comparant et analysant le marché.
Ainsi, le réseau a lancé son programme qui consiste pour ses agents en une démarche de sensibilisation et d'accompagnement. Durant tout le premier trimestre, les vendeurs concernés seront contactés et sensibilisés, dans le but qu'ils actualisent leurs prix de vente.
Un programme testé et efficace
Bordeaux a déjà bénéficié de « Revisitons les prix ». La ville test a ainsi vu ses prix au m² baisser de 3 % au second semestre 2012. Ont suivi une chute de 17 % des délais de vente et une augmentation de 20 % des ventes.
Le réseau tient a rassurer les vendeurs. Une baisse des prix de vente n'entraine pas une perte d'agrent. En effet, d'une part la vente sera plus rapide, l'achat d'un nouveau logement sera donc lui aussi plus rapide. D'autre part, les prix ont augmenté de 140 % en 10 ans, soit six fois plus que l'inflation. Le vendeur reste donc gagnant.
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