La crise du logement
La candidate Marine Le Pen dénonce la crise actuelle du logement en reprenant les chiffres de l'Insee :
- 250 000 personnes sans logement ou très précaires,
- 3 millions de personnes souffrent de mal-logement,
- 1 million de logements manquant.
Selon elle, la crise est aussi qualitative, puisqu'elle toucherait aujourd'hui aussi bien les classes populaires que moyennes, d'où un sentiment de déclassement social.
Les causes de la crise
Marine Le Pen avance plusieurs causes à cette crise du logement. Ainsi, la candidate estime que le logement social est peu efficace, seulement 10 % des demandes étant satisfaites. D'autre part, les primo-accédants auraient de plus en plus de mal à accéder à la propriété, du fait de la crise du pouvoir d'achat, conjuguée à la hausse des prix et à la crise financière.
Côté politique, la candidate critique un déséquilibre géographique. Selon elle, il n'y a pas de politique d'aménagement du territoire, ce qui aboutit à une concentration de la population sur les grandes villes. Elle estime aussi que la politique du logement actuelle ne favorise pas le marché, ce dernier serait bloqué par la fiscalité, la réglementation, les intermédiaires...
Enfin, la candidate désigne l'immigration, légale et illégale, comme étant l'une des causes de la crise du logement. Elle dénonce un système qu'elle estime fonctionner selon une « préférence étrangère ».
Les propositions
Le projet logement de la candidate contient plusieurs propositions. La première a pour but de traiter l'une des causes principales selon elle de la crise : l'immigration. Marine Le Pen souhaite mettre en place le principe de la priorité nationale. Ainsi, les Français seraient prioritaires en matière d'attribution de logements sociaux. Seuls, des immigrés en situation régulière et répondant à des critères stricts, pourraient aussi y accéder.
Elle souhaite aussi refondre les politiques de logement social et d'aide au logement. Il s'agit ici d'améliorer d'une part la gestion du parc social et d'autre part de simplifier et recentrer les aides.
Pour favoriser l'accession à la propriété, Marine Le Pen propose la mise en place d'un chèque premier logement. Le secteur locatif libre serait quant à lui développé, afin de faciliter les conditions d'achat du logement social par les locataires au bout de 10 ans.
Pour terminer, la candidate souhaite intégrer la politique du logement à celle de l'aménagement du territoire, notamment en adaptant la loi SRU aux possibilités de chaque commune et en modifiant les règles d'urbanisme en zones denses.
Pour en savoir plus :
Marine Le Pen
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