Plus 20,97 % en 5 ans
Pour sa sixième édition, le rapport de l'Observatoire de la taxe foncière de l'UNPI montre une hausse très importante de cet impôt. Entre 2006 et 2011, l'augmentation atteint en effet les 20,97 %, menant la moyenne nationale de la taxe foncière à 35,65 %.
L'Union nationale des propriétaires immobiliers précise que cette augmentation est trois supérieure à celle de l'IRL ou encore de l'inflation, toutes deux inférieures à 8 %. L'UNPI estime d'ailleurs que la situation observée représente uns « hausse démesurée ».
Les causes de cette augmentation sont selon l'UNPI d'une part la hausse des taux d'imposition votés par les collectivités. Et d'autre part, la majoration annuelle des valeurs cadastrales, qui culmine à 9,43 % en 5 ans.
À noter : La part des régions a été transférée aux départements en 2011.
Les cotisations des départements et des régions pour la taxe foncière ont augmenté de 25 % et celle des communes de 18 %. L'UNPI prend à titre de comparaison la hausse des prix à la consommation (hors tabac), qui ne dépasse pas les 8 %. Le chiffre est d'ailleurs équivalent pour les loyers.
Des chiffres marquants
Parmi les 50 villes les plus peuplées de France, Paris arrive en tête avec une augmentation record de 67,90 %. Cette hausse serait due à la création d'un taux départemental en 2009, ce qui aurait ainsi conduit à une remontée du bloc supra communal. Toutefois, Paris reste parmi les villes où la taxe foncière est la plus basse avec 13,50 %, soit bien en-dessous de la moyenne des 50 plus grandes villes (39,70 %) et de la moyenne française.
Parmi les autres augmentations les plus fortes, avec plus de 30 %, il y a Argenteuil, Nantes et Saint-Denis.
À l'inverse, c'est Fort-de-France qui a subit le moins fort accroissement (+ 8,48 %), ce qui ne l'empêche pourtant pas de rester parmi les 9 villes où la taxe foncière est la plus élevée, avec 48,70 %. Parmi les hausses les moins importantes on trouve Aix-en-Provence (+ 10,44 %), son taux cumulé est toujours inférieur à la moyenne avec 32,69 %, Reims (+ 10,49 %), Nîmes (+11,34 %) et Orléans (+ 11,98 %). Ces deux dernières caracoles toutefois en tête avec les taux les plus forts : 52,87 % pour Nîmes et 45,61 % pour Orléans.
Bon à savoir : La hausse est moins importante pour les 50 plus grandes villes : + 19,94 %.
Bloquer la hausse
L'UNPI s'alarme de la situation, arguant que la taxe foncière pèse désormais trop lourd dans le budget des propriétaires immobiliers, et que ce poids augmente d'année en année.
Elle propose donc :
- le blocage de la hausse de la taxe foncière,
- que l'augmentation découle de la majoration légale annuelle des valeurs cadastrales, ou de l'élargissement naturel des bases d'imposition.
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