Un pessimisme généralisé
16 %. C'est le chiffre le plus marquant de l'observatoire du logement réalisé par TNS Sofres pour Nexity. Il s'agit du nombre de personnes pensant que la situation du secteur de l'immobilier va s'améliorer. Autrement dit 84 % des français estiment qu'il n'y a aucune amélioration en vue. Il faut noter qu'en 2007, ils étaient 42 % à penser que le secteur allait redresser la barre.
À noter : Pour réaliser cette étude, TNS Sofres a interrogé un échantillon représentatif de 1 000 personnes, de 18 ans et plus. L'enquête s'est déroulée les 3 et 4 janvier 2011, en face à face, au domicile des interrogés.
Cette chute spectaculaire est expliquée en partie dans l'observatoire de l'immobilier. En effet, l'étude montre que les français évaluent la situation du secteur de l'immobilier :
- à 52 % par la hausse des prix,
- à 33 % par les difficultés rencontrées pour obtenir les financements nécessaires à l'acquisition d'un bien,
- à 12 % par la pénurie de logements.
Les prix actuels ne pouvaient donc qu'engendrer un profond pessimisme. De plus, 80 % estiment qu'il est difficile de trouver un logement dans l'Hexagone.
Quelques éclaircis
Toutefois, l'Observatoire de l'immobilier met en avant certains points positifs. 5,9 % des français prévoient malgré tout d'acheter un logement neuf. Le but est d'anticiper une éventuelle future hausse des prix et d'investir avant que les conditions se détériorent.
D'autre part, les nouveaux dispositifs phares de 2011, à savoir la dernière version de Scellier et le PTZ +, semblent plus satisfaisants aux yeux des français. Ils sont 58 % à considérer que le PTZ + est efficace. Le Scellier convainc 37 % des français, contre 28 % en janvier 2010.
Immobilier et politique
À moins d'un an des élections présidentielles, la question de la politique du logement ne pouvait pas être contournée. L'observatoire de l'immobilier classe les questions de logement en sixième position sur la liste des priorités du Gouvernement. Cela constituera donc un enjeu majeur lors de la prochaine campagne présidentielle, derrière la justice, la sécurité ou encore les impôts.
Bien que les français estiment qu'il s'agit d'un sujet politique majeur, ils sont 74 % à ignorer qui est en charge du logement dans le Gouvernement. Seuls 9 % ont désigné Nathalie Koscisko-Morizet, et 7 % Benoist Apparu.
Mais, pour l'heure, 75 % des français ne font pas confiance à Nicolas Sarkozy et à son Gouvernement pour améliorer la situation de l'habitat d'ici les présidentielles de 2012.
Les solutions envisagées
L'étude a aussi voulu lister les solutions mises en avant par les français pour développer l'offre de logements. Une question d'autant plus cruciale que nous sommes 82 % à considérer que la construction est un des moteurs de la croissance.
Pour 52 %, l'augmentation de l'offre de logements passe par la libération des terrains de l'État. 48 % estiment que la solution réside dans le financement de la construction massive de logements. Enfin, 44 % prônent l'incitation fiscale pour l'acquisition de biens immobiliers et 30 % revendiquent une accélération des procédures administratives.
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